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Etape 24 : Golubac - Turnu severin
Jeudi 10 avril 2008
125 km - Dénivelé : 623 mètres
Départ : 8h25 - Arrivée : 17h30
SERBIE - ROUMANIE
La route aux 19 tunnels
Nous retrouvons notre vieux complice le Danube, qui au grès
des fantaisies de la nature passe de 800 mètres à
6 km de large. Nous allons le côtoyer sur toute la longueur
de l'étape. 100 km sur la rive droite en Serbie, puis
25 km sur la rive gauche.
A midi, dans le village de Ninurin, une surprise ! Des enfants
des écoles, entre 8 et 12 ans en costume traditionnel
nous attendent et dansent au son d'un petit orchestre. Spectacle
ravissant et émouvant.
J'ai vu des randonneurs blasés, sortir un coin de mouchoir.
Pensaient ils à leurs propres petits enfants ?
La frontière entre la Serbie et la Roumanie est au
milieu du fleuve. Un gigantesque ouvrage d’art :
barrrage avec usine hydro électrique, écluse
et passage routier reste un lien solide entre ces deux nations.
Le passage en douane, un peu folklorique, je parle de l’appel
des 102 cyclos présentant leur passeport est réglé
en une heure quinze. Ce sera plus long pour les camions.
Notre arrivée en Roumanie, ne laisse pas indifférent.
Avant d’aller au lit, nous avançons nos montres
d’une heure, fuseau horaire oblige. Un bon hôtel,
un bon repas, nous partons demain à la rencontre de
ce nouveau pays.
Etape 23 : Pozaverac - Golubac
Mercredi 9 avril 2008
86 km - Dénivelé : 349m
Départ : 8h25 - Arrivée : 15h30
SERBIE
Notre
belle histoire serbe se termine.
Aujourd’hui s’est déroulée notre
dernière étape parcourue totalement en Serbie.
Demain, nous passerons en Roumanie. Notre témoin du
jour, vous dira combien cette étape a été
riche, sereine, conviviale et solidaire.
Une nouvelle fois nous avons apprécié la gentillesse
des Serbes. Au départ, les pompiers de la ville de
Pozaverac ont mis à la disposition de la logistique,
leurs lances à incendie, permettant de remplir nos
réservoirs d’eau, en prévision de jours
plus difficiles. 4m3 sont désormais dans nos réserves.
A l’arrivée, dans notre hôtel
- Golubaçki Grad - au bord du Danube,
un pot d’accueil nous est réservé avec
un gâteau traditionnel qu’il faut tremper dans
du sel et un verre de Slivoviça, un alcool
fort… local - à boire avec modération!
Le ton est donné. Le soir, avant le dîner, l’allocution
de bienvenue du Maire de Golubac est suivi d'un spectacle
de danse folklorique. Les danseurs et les danseuses ont été
très ovationnés.
En quittant cette petite patrie, qui nous a accueillis avec
tout son cœur, nous avons dédié à
nos hôtes, lors de la réception, cette belle
maxime adaptée à la Serbie et à la France
: «Les cœurs les plus proches ne sont pas forcément
ceux qui se touchent»
Notre
témoin du Jour : Pierrette Marck de Lautenbach-zell
(68).
« Cette étape était suffisamment courte
pour musarder et visiter la région, nous permettant
d’en voir l’intérêt stratégique.
Visite d’un champ de fouille romain avec mausolée
et thermes. La lignite présente en sous sol permet
le chauffage de l’établissement de bains. Près
du Danube, nous croisons une ancienne forteresse Turque. L’histoire
des invasions est présente partout ici. Le retour sur
les rives du fleuve, plus riches, plus riantes, nous fait
vite oublier la vie plus rude de l’intérieur.
La magie du Danube opère toujours. Une superbe étape
où le cyclotourisme est vraiment à la fête,
avec les «100 pédalants» groupés
dans le même élan, dans le même esprit
solidaire.
Désormais, je sens que nous sommes en forme, prêts
à entamer la deuxième phase du voyage, plus
rude peut-être. Je suis impatiente de quitter les pays
connus pour découvrir d’autres modes de vie,
d’autres peuples. La vraie aventure est en marche! »
Etape 22 : Belgrade - Pozaverac
Mardi 8 avril 2008
95 km - Dénivelé : 185 mètres
Départ : 8h25 - Arrivée : 14h30
SERBIE
Paula Madersohn, a écrit, peut être à
notre attention :
"N’essaie pas de brûler les étapes,
celui qui a un long chemin devant lui, ne court pas."
Cette maxime a été
appliquée à la lettre durant cette belle journée
grise et plaisante. Comme d’habitude désormais
en Serbie, nous sommes escortés par la police et précédés
par des cyclos locaux qui s’efforcent de nous être
agréables. La route enfin goudronnée, reste
banale, sans grand charme, avec son flot incessant de camions.
Elle nous éloigne des superbes points de vue du Danube.
A mi étape nous longeons pendant quelques kilomètres
la plus grande aciérie du pays, Smederevo. Un complexe
industriel impressionnant, de l'extraction du minerai au produit
fini.
Une arrivée en début d’après midi,
nous permet de prendre un bon repos au Donau hôtel,
le plus grand établissement de Pozarevac. Un hôtel
au standard plus modeste que les jours précédents.
Notre
témoin du jour :
Le seul Breton de l’expédition, dit-il : Gérard
Picard-Breteché de l’Amicale laïque de Carquefou
(44) Loire-Atlantique. Vous savez tous………….la
ville qui a éliminé Marseille en 1/8 ème
de finale de la coupe de France.
"Je suis satisfait à 80% de ma randonnée.
Les 20% restant sont dus au peu de rencontres avec les habitants.
Notre emploi du temps chargé rend impossible pour le
moment ces rencontres et je le regrette. Hier, dans le cadre
des écoles solidaires, j’ai quand même
beaucoup échangé avec les jeunes élèves
de Belgrade et curieusement ces enfants voulaient savoir nos
motivations et notre mode de vie sur le Paris Pékin.
Je suis dans l’équipe bleue et l’ambiance
y est excellente. Notre capitaine Geneviève Ravel est
"un vrai meneur" (sic) d’hommes !"
Journée de repos à Belgrade
Lundi 7 avril 2008
SERBIE
Inutile de dire, combien cette journée était attendue.
La grasse matinée est particulièrement appréciée
et le petit déjeuner a été dégusté
lentement, jusqu'à 10h00. A midi, quartier libre. Une
vingtaine de cyclos vont déjeuner à l’extérieur.
En début d’après-midi, une importante réception
est organisée par la mairie de Belgrade où l’accueil
est assuré par deux adjoints représenant le Maire,
messieurs A.Mladenovic et G.Kleclovic. Nous saluons la présence
de monsieur Jean-François Terral, Ambassadeur de France
en Serbie, mesdames Corina Coman et Nadine Umbreht de l’ambassade
ainsi que l’attaché culturel de l’ambassade
de Chine. Nos remerciements chaleureux vont à la ville
de Belgrade, la Serbie pour son accueil et sa protection, l’ambassade
de France pour son activité avant et pendant notre passage
en Serbie. Une trentaine de cyclos était présents.
Les autres se sont baladés, ont entretenus leur vélo,
lavés leur linge et rédigés leur courrier.
En fin d’après-midi, sous la férule d’Yves-Marie
Marchais, une très enrichissante rencontre, au centre
culturel français, avec les enfants de l’Ecole
française de Belgrade et de l’école Ribnikar
a eu lieu, dans le cadre de l’opération écoles
de cyclotourisme solidaires. Voir le compte rendu.
En cette journée printanière, les terrasses des
cafés sont envahies par des milliers de Belgradois. Notre
journée se termine par la présentation de la Serbie
et de la Roumanie, par les cyclos ayant étudié
ces pays.
Notre témoin du Jour :
Jean-François Derégnaucourt, du club de la communauté
de communes en pays Saint-Pourcinois (03) et Chef de l’expédition.
Nous
sommes partis maintenant depuis trois semaines, avons déjà
réalisé 21 étapes, franchi plus de 2
000 km, perdu un seul cyclotouriste, pouvez vous nous présenter
le bilan rapide de cette première partie d’expédition
?
JFD : La mayonnaise de la vie en groupe est prise, seule la
solidarité a permis de passer ces 3 premières
semaines. Tous savent que le pain blanc est mangé,
mais aucune inquiétude n’apparaît, tous
ont confiance dans le groupe et le manque futur de confort
est planifié dans les esprits.
H.D : Quel a été votre plus délicat
problème à résoudre ?
JFD : Le départ volontaire d’un participant,
qui possédait les qualités pour réussir,
et que nous n’avons pas pu ou pas su convaincre de différer
ou de modifier sa décision
H.D : Quel a été votre plus grande satisfaction.
JFD : Voir tous les jours les retombées positives de
l’énorme travail fait en amont par les permanents
de la Fédération (réservation d’hébergement,
relation avec les ambassades, parcours)
H.D : Quel message souhaitez vous envoyer à
l’ensemble de nos internautes ?
JFD : Je suis le témoin direct des efforts réalisés
par les participants mais également le témoin
de la joie que procure la lecture des messages d’encouragement.
Continuez !
Propos recueillis par Henri Dusseau
Rencontre Yvoir à Belgrade - Serbie :
de
la part d’Odile et Michel CABART ainsi que de Michel
HELMBACHER et de Gérard MULLER, en journée "Repos"
à Belgrade, capitale de la Serbie.
Déjà trois semaines de voyage et 2 500 km parcourus
en direction de Pékin.
Cette après-midi, nous avons ainsi eu le plaisir d’accueillir
6 aveugles adultes, tous professeurs à l’école
des aveugles de cette ville, et qui scolarise près
de 200 enfants non voyants.
Diverses expériences faisant référence
aux pathologies des personnes en présence (rétinite
pigmentaire, glaucome, accident de voiture et séquelles
de guerre) ont été échangées ;
Gérard a profité de l’occasion pour leur
faire part des avancées en matière de recherche
en ophtalmologie (c.f. Institut de la Vision), et plus spécialement
sur celles concernant la rétine artificielle, les facteurs
de survie des photo-récepteurs, l’approche pharmacologique…
Ils ont manifesté un intérêt certain pour
créer des échanges avec les écoles d’aveugles
de France afin de partager leur quotidien et leurs expériences,
ainsi ils nous laissèrent leur adresse émail
:
Ecole Veliko RAMADANOVIC : skolaveljkoramadanovic@yahoo.com
Etape 21 : Novi-Sad - Belgrade
Dimanche 6 Avril 2008
82 km - Dénivelé : 400 mètres
Départ : 8h - Arrivée : 14h
SERBIE
Au cœur de la Serbie
Avec l’aide des polices locales et celle très
active des cyclistes Serbes, pour entrer et sortir des deux
très grandes villes, du départ et d’arrivée,
la recherche du parcours est grandement facilitée.
Nos consignes sont strictes : Rester toujours en groupe,
pas de cyclo isolé. La poésie et le charme de
la randonnée solitaire sont misent sous le boisseau,
mais la randonnée solidaire est nécessaire,
conformément à nos engagements.
L’étape courte pour un groupe désormais
entraîné, est passée comme une lettre
à la poste, Serbe évidemment. Tous, arrive heureux
à Belgrade pour profiter d’une journée
et demie de repos.
A noter qu à l’arrivée à l’hôtel,
l’office nationale de tourisme de Serbie a remis à
chaque participant une carte du pays et un très joli
petit cœur décoré ! Un joli geste
apprécié par tous, signe fort de la volonté
Serbe de nous être agréable. Et pour finir, une
anecdote parmi tant d’autres : Un Serbe s’adresse
à un des notre : Je vous ai vu sur internet, c’est
fantastique ce que vous faites ! Est-ce que je peux vous
toucher ????.............Comme cela je toucherai mon
rêve de près !
Notre invité du jour est :
Serge
Tisserant de l’association sportive omnisports electrogaz
de Nancy-Blènod (54) Meurthe et Moselle.
Nous avons du rouler groupé, ce qui est un peu gênant
pour la vision du paysage. Les routes n’étant pas
toujours bien revêtues, cela demande une vigilance constante,
au détriment du plaisir de la ballade bucolique, par
contre la sécurité et une progression rapide sont
assurées. L’accueil des villageois est toujours
excellent, même les chiens semblent apprécier notre
passage !
Je pensais que Belgrade était une petite ville, alors
que de la banlieue à l’hôtel j’ai compté
7 km. Autre surprise : Après trois étapes
de plat, à la sortir de Novi sad, nous avons franchi
une bosse de ‘4 km a 5%. (Dénivelé 200 m)
Le temps est clément, gris, température agréable.
A midi arrêt pour dévorer un pique nique fort garni.
Heureux de prendre possession pour 36 heures d’une chambre
spacieuse dans un hôtel de 15 étages.
Désormais tout marche bien pour moi, mais il m’a
fallu faire un effort pour accepter les contraintes du groupe
et de l’organisation.
Etape 20 : Subotica - Novi Sad
Samedi 5 avril 2008
105 km - Dénivelé : 145 mètres
Départ : 8h - Arrivée : 14h30
SERBIE
Très aimable Serbie
La bonne surprise de notre périple serbe est l’amabilité
des personnes rencontrées. Toutes se mettent en quatre
pour nous être utile. La langue serbe étant incomprise
par nous tous, les quiproquos se terminent souvent dans de
grands éclats de rire et autres tapes sur l’épaule.
Le contact populaire reste simple et vrai. La police veille
sur nous comme une mère avec ses petits, mais avec
discrétion et efficacité.
Monsieur le Maire de Novi-Sad, 2e ville du pays, 180 000 habitants,
nous reçoit avec tous les honneurs dans sa mairie.
Et si ce n’était le ciel gris et bas, les routes
détrempées et l’air gorgé d’humidité,
nous serions les plus heureux des femmes et des hommes. Le
groupe a bien pris en compte la notion de solidarité.
Et nous sommes tous conscients que nous mangeons notre pain
blanc car la dans quelques jours, le 12 avril, nous monterons…
notre premier bivouac.
Le témoin du jour :
Jean-Pierre Bourgeau, club les Pounpils-de-Villasavary
(11)
Le doyen du groupe, né en 1932 :
« Départ habituel, dans la fébrilité,
accompagné par la police locale. Nous admirons l’hôtel
de ville, le plus beau monument de Subotica. De longues routes
droites, sans grand intérêt traversent une plaine
cultivée de céréales ou maïs. A
cette époque les terres sont semées mais la
plante n’apparaît pas encore. Souvent d’énormes
silos déchirent l’horizon et annoncent une activité
agricole forte. Les animaux sauvages ont disparu. La circulation
est encore clairsemée, sur une route en béton,
douloureuse pour nos « arrières train ».
La prudence reste de mise car les locaux n’ont pas l’habitude
de rencontrer des pelotons de cyclotouristes. Très
agréable surprise : partout, l’accueil est chaleureux,
simple et manifestement sincère. Depuis le départ,
après trois semaines de vie collective, la routine
positive est en place, grâce à l’effort
de chacun. Tout va en s’améliorant. Dans les
auberges de jeunesse et les hôtels, literie et sanitaires
sont de très bonne qualité, ce qui permet un
repos salutaire. Un regret, il nous est difficile de visiter
chaque soir la ville étape, car nous devons nous doucher,
dîner, récupérer et déjà
préparer le lendemain ! »
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